samedi 6 septembre 2008

NIMEÑO I à NIMEÑO II : POIGNANT MESSAGE D'AMOUR

Lorsque j'ai découvert qu'Alain MONTCOUQUIOL publiait "LE SENS DE LA MARCHE", un nouvel hommage, après "RECOUVRE LE DE LUMIERE", à ce frère aimé, son petit frère, devenu NIMEÑO, le grand NIMEÑO, l'immortel pour nous, aficionados, nous qui l'avons aimé, admiré, encouragé, parfois "touché" avec émotion, parfois étreint avec respect, avec reconnaissance, quand nous le croisions aux alentours du "temple" vicois, j'ai couru chez le libraire, j'ai voulu vilte connaître ce chant d'amour du frère au frère, le découvrir comme j'avais dévoré le premier chant profond, mis en scène quelque temps plus tard par Philippe CAUBERE dans un spectacle poignant. NIMEÑO ! Un être humain, proche de nous et de tout, modeste, humble, souriant, courageux - un euphémisme !!- en même temps qu'un torero d'exception, entré dans notre coeur pour l'éternité, comme un fils, comme un frère, un être si cher, adulé, même, dès la nouvelle du drame, tellement notre peine était immense, le jour où "Pañolero", de MIURA nous l'a tué sur le sable Arlésien, ce funeste 9 septembre 1989 , même si c'est quelques années plus tard que le désespoir de ne plus toréer le conduisit à l'irréparable, au suicide si longuement et mûrement préparé, au prix de quelle souffrance ....

Alain, comme avec "RECOUVRE LE DE LUMIERE", met ici son âme à nu, nous parle de lui face à ce frère aimé, et de ce frère, et de leurs moi intimement mêlés, de leurs joies, leurs doutes : ce cri d'amour d'un frère à celui qui a décidé de partir seul, avec sa peine et sa solitude, après des années de lutte contre la tétraplégie, et le deuil du frère survivant qui n'en finit plus, comme une dette à régler à Christian pour une vie volée par un toro, volée par un implacable destin, dont il n'est pas responsable, bien sûr, mais çà aussi, il y a des jours où il doit en douter.

Une belle aventure de deux frères face à un destin peu commun, conclue par la tragédie Arlésienne, racontée avec pudeur, émotion, et courage. Un petit livre à dévorer.

lundi 1 septembre 2008

LES BUCARE DE ST PERDON.

Ce 31 Août, en nous rendant à St Perdon j'avais encore en mémoire la matinale de Céret: des novillos puissants, armés sérieusement, encastés,de quoi faire saliver l'aficionado amateurs de peleas solides, émouvantes.
Disons que,vu la placita de 1400 places, rectangulaire, de la cité landaise, j'avais quelques réticences, sinon un doute. Soyons franc: j'espérais beaucoup, mais çà aurait pû être pire. Et hormis le sobrero de Gallon sorti en premier, petit, mince, léger, d'une affligeante faiblesse, l'ensemble du lot fit bonne figure, la tarde ne fut jamais ennuyeuse sur les étagères chichement garnies - concurrence bayonnaise, sans doute -. Seul le troisième parut plus compliqué, fusant sur le torero quand il s'y attendait le moins, mettant en difficulté le jeune NARANJO, tandis que le quinto paraissait souffrir d'un défaut de vue.
Paseillo avec 7 minutes de retard, et premier mauvais point à décerner au palco: messieurs les "officiels", ceux qui ont payé leur place, et les toreros qui attendent votre bon vouloir, méritent ce respect que vous n'avez pas, donc, évitez de remplir cette fonction que vous ne méritez pas.
Le Gallon d'ouverture échoit à Mario AGUILAR : rien à en tirer, faenita ennuyeuse à un invalide qui n'intéresse personne. Epee verticale, quatre descabellos, circulez...Pour son second, un beau Bucaré noir, la mise en suerte de piques est catastrophique, comme la brega qui suit. Deux piques carioquées sans honte, aguazils aux abonnés absents - la limite d'âge est dépassée-. En cours de faena, musique, puis arrêt inexpliqué de la banda, puis reprise : qué ha pasado ? Le novillero fait des passes sans se croiser, quelques séries des deux côtés, une épée dans le poumon, vuelta protestée.
Javier CORTES remplace El PAYO, blessé.Son novillo est long comme un
Miura, trapu, gris, magnifique, sauf pour les cornes. Pique peu poussée. La faena débute par une belle série à gauche, le toro charge sans rechigner, étalant sa noblesse. Série templée à nouveau, puis le novillo semble se lasser, se décompose. La faena finit brouillonne, CORTES adopte une attitude pueblerina, toreant les tendidos. Et un golletazo, UN ! Deux bonnes piques pour éprouver les qualités de son second opposant, autre magnifique gris, mais qui se réserve vite,s'arrête,regarde vers les tendidos. Intoréable,vue déficiente, que le garçon payera de deux cogidas impressionnantes, évitant de peu la troisième. Un avis après une bonne entière, fin du cauchemard pour le malheureux novillero.
Santiago NARANJO possède pour son compte un incontestable bagage supplémentaire: il banderille assez bien, parfois avec témérité,en musique, ce qui ale don de réveiller les aburridos et d'enflammer les tendidos. Deux rencontres au cheval, que le toro quitte seul à chaque fois, et après le festival aux palos, la faena débute par redondos templés. Naturelles ensuite du même sceau, agréables, mais le novillo serre, secoue, donne du hachazo et se retourne, avance sans pitié sur le gamin qui ne peut suivre. Quelques derechazos arrachés avant un pinchazo, puis un tiers de lame, c'est, je crois, le prix payé pour un toreo de profit, sans dominio.
Pour son dernier opposant,un bel exemplaire gris, costaud,le piquero
inflige une longue trasera. Replacé à 15 mètres, le novillo charge sans se faire prier, et la carioca abominable recommence.( qqs applaudissements !!!!) Après les banderilles, dont deux paires risquées, NARANJO attaque avec les naturelles, et le toro embestit, sans hésiter, calmement, la faena est templée, sur les deux mains. Les gestes sont doux, le novillero torée avec bonheur, le public se régale, ne manquent que les "olé".Quelques séries encore,et le garçon prend l'acier : hélas, une entière sur le côté, et DEUX mouchoirs qui tombent du balconcillo, dernier avatar d'une pâle présidence.
Rideau !
PS: à 82 ans, dépassé par la limite d'âge,l'alguazil ressuscité de PARENTIS continue sa despedida .
Vivement sa retraite !

Si l'OCT CHANGEAIT POUR CET INSIGNE....



.....Je n'hésiterais pas un seul instant à leur proposer ma modeste contribution.
Mais je rêve : on ne peut pas souhaiter se régaler de la lidia de beaux, bons, et forts taureaux sauvages, l' essence même de la corrida, et exiger des paniers d'oreilles à des bestiaux trop souvent excessivement faibles, comme les aiment les taurinos qui vivent de notre aficion.
Hier, sur la demi arène qu'occupait le public de St PERDON, alors que 90 mouchoirs étaient agités pour saluer le golletazo de NARANJO, le pseudo président a immédiatement sorti deux mouchoirs !! L'inflation !!
Ce qui fait aussitôt délirer le pseudo revistero normand, qui en redemande, il ne sait écrire que çà.
Décidément, après - ou avant - les écoles de tauromachie pour novilleros, et les indispensables écoles pour les piqueros, il faudrait faire suivre des cours de "présidence", à tous ces abonnés aux palcos, qui ne savent que déclancher la musique et sortir les mouchoirs avant qu'ils soient mérités.
Messieurs qui officiez au palco, si un jour vous lisez ces lignes, pensez-y : un peu de retenue !! Trop de récompenses tue l'effort du futur.