lundi 29 juillet 2013

NOVILLADA DES FÊTES DE GARLIN.



GARLIN 27 JUILLET 2013
NOVILLADA DES FÊTES. GANADERIA « EL TAJO Y  LA REINA »

Entre un tiers et un quart d’arène : et ce mundillo qui s’inquiète si peu de la désertion des arènes qu’il  ne se décide  toujours pas à se remettre en question, hormis quelques rares ganaderos qui ont compris que le monoencaste doméquisé puntilait la « FIESTA BRAVA » !

Tout d’abord le novillos de JOSELITO : nobles, justes de forces, peu ou pas de piquant, ni de vice, toréables sans aucun problème, certains chargeant de loin cheval et muleta : ils ont pris huit piques seulement, sont 6 traseras et carioquées avec délice par les charcutiers à cheval, et deux « piquettes » symboliques. Le sixième sera paralysé au bout de cinq minutes de faena, après avoir pris deux rations de fer dans le dos !!
Vaya vergüenza « torera » !!!

Les cuadrillas à pied :  incompétents, souvent à l’image de leurs petits chefs dépassés, à qui toutefois ils se permettent de donner ordres et conseils parfaitement inadaptés , sans  parler de leurs  attitudes irrespectueuses envers palco et public, hurlant et vociférant pour quémander des oreilles imméritées, roublards et tricheurs , mauvais conseilleurs, ils sont tout sauf  de bons professionnels : rares ceux qui sont invités à saluer après un quite ou un exploit personnel avec les palos.
Les novilleros : on a juste eu un aperçu de la tauromachie de ROMAN, le temps qu’il prenne la flanelle rouge pour imiter Castella et sa sempiternelle passe changée dans le dos. L’ennui, c’est qu’il a exécuté son pendule alors que le novillo était à peine à deux mètres de lui : la muleta plaquée contre la jambe, le garçon est projeté en l’air puis repris et secoué au sol pendant de longues secondes. Groggy, ROMAN aura le pundonor de reprendre les trastos pour mettre à mort d’une entière trasera, après une faenita  sans relief, le torito avait été au préalable affaibli par une pique  dans le dos. Unique, mais meurtrière.
Direction ensuite l’hôpital, dont le garçon ne reviendra pas
Que dire de CLEMENTE ? Il recule dès les premiers muletazos, il se met dessus ses adversaires, il devient leur proie, il ne peut donc toréer en « pesant » sur ses novillos. Il fait des passes, bien sûr, avec courage, car il en faut pour toréer, il prend des risques, trop, même, mais ce sont des passes qui n’ont aucun effet sur les toros, même si çà porte sur les gogos, venus pour l »émotion », applaudir, le bon et le pire. Et pour conclure, comme beaucoup, il tue mal, après être resté fuera de cacho et profilé, comme ses copains issus des écoles taurines où l’on inculque la recette du parallélisme. Où l’on apprend surtout pas à se croiser, mais avant tout et surtout à « componer la figura ». Souvent bousculé, la muleta trop haute, sur le recul en permanence, il se permet quand même un desplante de coquin, ce qui provoque  la réaction bruyante  des aficionados mécontents  en même temps que l’incompréhension des gogos. Entière  crapuleuse dans le cou pour conclure. Peu d’avenir, hélas, c’est du moins mon avis, pour lui et ses aides qui bêlent leurs « bièèènnns » ridicules depuis les planches.
Heureusement, il y avait FILIBERTO, dont on reparlera sans doute, il le mérite, il a relevé l’intérêt et le niveau de la tarde Garlinoise. Il a la planta torera, il a du cran, d’autres aussi possèdent ces qualités, mais il a en plus un certain sens de la lidia, et cet engagement, cette envie qui transmet sur les étagères, et cette technique que d’autres n’ont pas toujours. Point noir : comme les autres, il laisse trucider ses opposants par les piqueros à ses ordres, dans le dos, ce qui devrait être sérieusement réprimandé.
Début par derechazos templés, serrés,- OUI!!!- puis des naturelles aussi douces : hélas, rien ne dure, et la faena retrouve vite le chemin des travers habituels. : usage du pico, sans sitio, par la faute des peones qui lui hurlent de continuer alors qu’il fallait conclure après le meilleur, comme si une faena de 80 ou 100 passes et de 15 minutes était la panacée pour triompher.
A son second novillo, il cite de loin, et de face, pieds joints pour un somptueux derechazo de grande
facture. Puis nouvelle série de la droite : du grand art de toréer. Hélas, la muleta sera ensuite plusieurs fois accrochée, et le toro finit par se figer, victime de la pique assassine. La pique dont il faudra règlementer l’usage avec plus de rigueur et de sérieux.
Auparavant, c’est lui qui avait été chargé de lidier le second novillo de ROMAN. Avec de belles séries des deux mains, là encore il nous a servi les plus beaux gestes taurins de la tarde, avec lenteur et temple, le novillo répétant sa charge noble sans se faire prier. Plusieurs fois, FILIBERTO s’éloigne de lui pour le laisser récupérer et mieux  le mettre ainsi en valeur, la main basse laissant trainer le leurre  que le novillo poursuit sans fadeur. jusqu’aux accrochages qui reprennent et se multiplient : il faudrait conclure, mais là encore les encouragements à continuer fusent depuis les burladeros, et les fautes se multiplient ….jusqu’à l’épée entière que le garçon loge après un pinchazo.
FILIBERTO : retenez ce nom de cartel, on devrait sans doute reparler.
Le palco : bon point au président Miguel TELLERIA, pour avoir tenu tête aux gogos qui réclamaient des oreilles qui n’étaient surtout pas justifiées. Par contre, son goût immodéré pour la « musique », c’est-à-dire le vacarme incessant de la peña qu’il autorise dès les premiers derechazos, c’est insupportable, rien de pire que ce bruit infernal pour apprécier sereinement la toreria.
Le callejon n’est pas fait pour des accueillir des gens qui applaudissent : c’est partout les mêmes squatteurs qui s’autorisent les mêmes excès.
Merci, Thibaut pour ton cadeau.
Et bienvenue en aficion, qui a bien besoin de la fraicheur et de l’authenticité de jeunes tels qu’eux, à Kévin et Émilie, charmant couple Béarnais que j’ai eu la chance de rencontrer à GARLIN, à qui j’ai tenté de faire partager ma passion pour la corrida intègre.
S’appeler ALGUAZIL et ne pas être aficionado, est-ce possible ?
Un abrazo à eux, et à tous ceux que nous rencontrons autour et dans les arènes, avec qui nous lions des liens d’amitié comme seule la corrida peut en créer.